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Les traducteurs sont des individus intelligents, d’avides lecteurs, d’insatiables curieux, des chercheurs hors pair et des linguistes troisième dan, mais lorsqu’ils font le choix d’exercer leur métier en tant qu’indépendants, il leur faut acquérir rapidement de nouvelles compétences pour créer et développer l’entreprise qui leur permettra de vivre de leurs multiples talents. Pour accélérer cet apprentissage et vous éviter de vous perdre sur Internet en quête d’une réponse à vos interrogations sur les subtilités de la stratégie de niche et de l’abattement forfaitaire, je vous propose ci-dessous une petite trousse à outils de l’entrepreneur, véritable couteau suisse du traducteur indépendant :

Livres et e-books

J’ai déjà consacré un billet aux ouvrages que je recommande à toute personne désireuse de se lancer en traduction. Si vous ne l’avez pas encore parcouru, je vous conseille donc d’y jeter un œil et vous propose les ajouts suivants (hélas tous en anglais) :

Deuxième édition de l’excellent ouvrage de Corinne McKay, How to Succeed as a Freelance Translator est un véritable manuel d’instructions à l’usage de tous les nouveaux venus de la profession (même s’il s’adresse d’abord à des lecteurs américains). Cette version a été aérée et mise à jour pour inclure, notamment, plus d’information sur l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux. Accessible et optimiste, il sert également de base à une formation en ligne (payante) dispensée par son auteur.

On ne présente plus Marta Stelmaszak, traductrice et interprète d’origine polonaise, résidant au Royaume-Uni et chantre de la gestion d’entreprise auprès des traducteurs. Son livre, intitulé The Business Guide for Translators, est disponible en version numérique et papier. Bourré d’exercices et d’éléments interactifs, il incorpore des concepts de marketing enseignés dans les grandes universités et écoles de commerce et les applique aux entreprises de traduction.

101 Things a Translator Needs to Know est un recueil de conseils pratiques, aéré et illustré, préparé par le WLF Think Tank, une association informelle de traducteurs mondialement connus (au sein de notre profession en tout cas). En s’appuyant sur leurs 500 ans d’expérience collective dans divers domaines de la traduction (technique, littéraire, audiovisuelle, etc.), ils expliquent comment un traducteur doit penser et agir pour réussir.

Nicole Y. Adams, traductrice renommée spécialisée en marketing, relations publiques et communication d’entreprise, a coécrit avec Andrew Morris The Bright Side of Freelance Translation, un formidable recueil de témoignages pour vous redonner le moral et la foi en vos capacités à développer votre activité.

The translation sales handbook de Luke Spear est un excellent ouvrage pour tout traducteur cherchant à développer son entreprise. Clair et concret, il se concentre sur une part essentielle de notre activité : la vente, ou comment accroître ses revenus en vendant plus et plus cher. À ce titre, je le recommande tout particulièrement aux nouveaux traducteurs, qui éviteront ainsi certaines erreurs classiques de débutant. Entre autres, l’idée de facturer ses prestations au forfait plutôt qu’au nombre de mots est intéressante et mérite d’être explorée.

Gourou de la technologie auprès de l’American Translator Association, Jost Zetzsche, publie un document de 400 pages, intitulé The Translator’s Tool Box. Régulièrement mis à jour, il contient tout ce qu’un traducteur doit savoir pour bien maîtriser les outils informatiques qui peuvent lui simplifier la tâche et augmenter sa productivité. En plus de cet ouvrage disponible en format PDF, vous recevrez la version premium du bulletin d’information (The Tool Box Journal) que son auteur publie chaque mois.

Blogs et bulletins

  • Blogs de traducteurs : la traductosphère est peuplée de blogueurs, plus ou moins spécialisés, prêts à partager leur expérience et leurs bons plans avec les petits nouveaux. Pour trouver ces gisements d’information, rendez-vous notamment sur le site de Nathalie Renevier (Alp-Traduction) et Sara Freitas (Les Recettes du traducteur).
  • Bulletins d’information : plusieurs sites proposent de vous envoyer régulièrement et gratuitement des lettres d’information pour vous donner des conseils, vous informer des changements de règlementation et vous suggérer de participer à certains évènements. Parmi les plus intéressantes, je vous recommande la CyberGazette (journal des indépendants), le bulletin de la SFT Trad’Zine, la lettre de Planète auto-entrepreneur et la lettre de Place des réseaux.

Calculatrices, convertisseurs et simulateurs

  • Translator Earnings Calculator : petite calculatrice de l’American Translators Association (ATA) très pratique pour estimer le montant potentiel de votre chiffre d’affaires en fonction de votre productivité et de votre disponibilité.
  • Convertisseur de devises : ne me demandez pas pourquoi, mais j’utilise exclusivement le convertisseur de devises de la société OANDA. S’il en existe bien d’autres, je le trouve particulièrement pratique : accessible en ligne, il vous donne le taux de change pour n’importe quelle combinaison de monnaies, à n’importe quelle date. Vous pouvez aussi suivre l’évolution des cours, pour identifier le moment le plus opportun pour transférer des fonds.
  • Calculatrices de cotisations et de contributions sociales : le Guide TNS met à votre disposition plus d’une dizaine de calculatrices pour vous aider à estimer les charges de votre entreprise selon son statut et son régime fiscal.

Sources officielles

  • Service-Public.fr pour les professionnels : site officiel de l’administration française regroupant les informations et les services en ligne destinés aux entrepreneurs.
  • URSSAF (Union pour le Recouvrement des cotisations de la Sécurité sociale et des Allocations familiales) : l’URSSAF assure la collecte des cotisations d’allocations familiales et les contributions CSG et CRDS ainsi que la contribution à la formation professionnelle des travailleurs indépendants que nous sommes, afin de financer la protection sociale de tous les Français. Présent dans chaque région, c’est notre interlocuteur privilégié, représentant l’ensemble des organismes de protection sociale, au moment de la création, de la modification et de la cessation de notre activité.
  • CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse) : organisme gérant les régimes d’assurance vieillesse de base, de retraite complémentaire et d’invalidité-décès des professions libérales, à consulter pour toute question relative à votre retraite, mais aussi à la couverture de vos risques d’invalidité et de décès.
  • SIE (Service des impôts des entreprises) : interlocuteur unique des PME et notamment des professions libérales pour l’ensemble de leurs démarches fiscales, y compris les déclarations et le paiement des impôts professionnels. C’est à un de ces centres qu’il faut s’adresser pour obtenir un numéro de TVA intracommunautaire. Avant de le contacter par e-mail ou par téléphone, vous pouvez aussi consulter le site des impôts pour les professionnels.
  • Portail officiel de l’autoentrepreneur : site d’information officiel sur le régime de l’autoentreprise, sur lequel vous pouvez vous inscrire en tant qu’autoentrepreneur, puis déclarer vos recettes et payer vos cotisations. Pour se renseigner, la liste de questions/réponses est particulièrement complète, mais vous pouvez aussi utiliser le portail pour prendre contact avec votre URSSAF et télécharger les attestations prouvant que vous êtes en règle avec l’administration.
  • Net-entreprises : ce site est un service gratuit proposé par l’ensemble des organismes de protection sociale aux entreprises et à leurs mandataires (experts-comptables, centres de gestion agréés, etc.) pour effectuer et régler par internet toutes leurs déclarations sociales.

Alliés et partenaires

Autres ressources utiles

  • Applications mobiles : il existe des milliers d’applications très utiles pour améliorer la productivité des entrepreneurs. Mes préférées sont Feedly (agrégateur de flux RSS pour consulter tous vos blogs préférés sur un seul site), Dropbox (stockage et partage de documents), Evernote (pour tout noter et garder sous la main listes, photos, documents, sites web, etc.), Pocket (outil très pratique pour mettre instantanément de côté des articles à lire plus tard), Dashlane (gestionnaire de mots de passe et portefeuille numérique) et Hootsuite (gestion centralisée des réseaux sociaux).
  • Calendrier de salons : pour trouver des clients directs, rien ne vaut les salons professionnels et pour trouver le salon qu’il vous faut selon votre domaine de spécialisation, vous pouvez consulter le calendrier des salons, foires et évènements organisés en France de l’Union française des métiers de l’évènement (UNIMEV).
  • Sources terminologiques : là encore, Les Piles intermédiaires nous sauve(nt ?) la mise avec une magnifique liste de glossaires et autres ressources en ligne à faire pleurer de joie tout bon linguiste. Côté outils, l’Unité coordination de la terminologie (TermCoord) du Parlement européen vous donne accès à plusieurs ressources très utiles, dont la base de données terminologique des institutions européennes IATE et un moteur de recherche pour trouver des glossaires. Vous pouvez aussi installer sur votre ordinateur l’extension de l’excellent Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNTL) (pour Firefox) et IntelliWebSearch, un outil pour automatiser vos recherches sur Internet (et dans les dictionnaires électroniques) afin d’améliorer votre productivité.

Voilà, c’est tout pour l’instant, mais j’ai sûrement oublié d’autres outils précieux. Alors si vous connaissez une pépite, n’hésitez pas à la partager avec les lecteurs de ce blog !

POUR ALLER PLUS LOIN

Portrait Gaële Gagné - 1

L'autrice

Gaële Gagné est traductrice indépendante depuis plus de 15 ans et dirige Trëma Lingua, une société proposant des services de traduction et de transcréation de l’anglais vers le français. Co-fondatrice de la plateforme Tradupreneurs, elle forme et conseille ses confrères et consœurs en marketing et gestion d’entreprise pour leur permettre de s'investir pleinement dans la sphère entrepreneuriale de leur activité.

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